La violence familiale, la violence faite aux femmes, plus précisément les violences conjugales et infantiles sont des thèmes majeurs de mon premier roman Les réminiscences d’Émilie. Mais qu’en est-il dans la réalité?
Qu’est-ce que la violence familiale?
Les violences familiales sont celles exercées au sein de la famille, au sens large. Elles concernent les faits de violence conjugale, de violences faites aux enfants, aux ascendants, ou à tout membre de la famille élargie, dès lors qu’ils partagent le même toit, voire, selon les cultures une communauté proche.
Qu’est-ce que la violence conjugale?
La violence conjugale est, dans une relation privée ou privilégiée, une atteinte volontaire à l’intégrité de l’autre, une emprise, un conditionnement dont il est difficile de se dégager lorsqu’on en est la victime. (…) Cette violence n’est pas accidentelle, elle n’est pas le résultat d’un simple conflit, ni le symptôme d’une union en difficulté, elle est un comportement inacceptable puni par la loi. C’est un abus de pouvoir dans une relation de couple où l’un des partenaires utilise un rapport de force pour contrôler l’autre. Les faits ne sont pas isolés ou accidentels, la violence s’exerce sous différentes formes avec régularité. Les comportements violents se multiplient et alternent avec des moments d’accalmie. Il s’agit d’un processus qui déstabilise la victime, et rencontre souvent l’incompréhension de l’entourage et des professionnels. La violence conjugale bénéficie du secret du privé, ce qui permet aux auteurs d’asseoir leur contrôle dans l’impunité. Elle constitue la forme la plus fréquente de violence envers les femmes.
Qu’est-ce que la maltraitance infantile?
L’abus ou la maltraitance à enfant consiste dans toutes les formes de mauvais traitement physique, émotionnel ou sexuel, la négligence ou le traitement négligent, ou les formes d’exploitation, dont commerciales, résultant en un mal effectif ou potentiel à la santé de l’enfant, à sa survie, à son développement ou sa dignité dans le contexte d’une relation de responsabilité, confiance ou pouvoir.
La maltraitance infantile peut intervenir aussi bien dans l’univers familial de l’enfant que dans son entourage social plus large (école, quartier, réseau amical ou internet…).
On peut distinguer les mauvais traitements par commission (à travers des comportements, des actes volontaires et “commis”) et les mauvais traitements par omission (à travers des actes et comportements inexistants, manquants).
Quelles sont les formes de violence conjugale ou familiale?
La violence psychologique : elle s’exprime par des attitudes diverses, des propos méprisants, humiliants. L’individu violent renvoie à la victime une image d’incompétence, de nullité. Il l’atteint dans son image à travers le regard des autres. La victime perd progressivement confiance en elle-même et en ses possibilités. Peu à peu s’installent le désespoir, une acceptation passive de la situation. Elle s’isole, s’enferme dans la honte, n’ose plus prendre d’initiative. Cette violence peut conduire à la dépression, à l’alcoolisme, au suicide.
La violence verbale : elle peut s’entendre si des personnes violentes haussent le ton pour intimider, d’autres prennent une voix suave ou basse, et la victime reconnaît bientôt la tonalité dangereuse. D’autres encore gardent le timbre habituel, mais couvrent d’injures, de menaces ou de sarcasmes.
La violence physique : l’individu devient brutal, passe aux coups ou à la contrainte physique.
La violence sexuelle : C’est la plus cachée. L’individu violent oblige la victime à avoir des rapports sexuels malgré elle, selon ses fantasmes, avec lui ou avec d’autres partenaires. Il peut parfois la forcer à se prostituer. Les viols, les agressions sexuelles, les rapports acceptés sous la contrainte sont réguliers.
La violence économique : Elle s’exerce différemment selon les milieux : allocations familiales jouées ou dépensées au bar; revenus déposés sur un compte dont seul le partenaire détient la signature, même chose pour les carnets de chèques et la carte bancaire; … Elle aura pour objet de déposséder la victime de toute possibilité d’autonomie financière.
Vous êtes victimes ou témoins de violence? N’attendez pas pour en parler :
en cas de violence conjugale :
- 3919 (appel anonyme et gratuit) ; 24h/24 et 7 jours/7 ; le 3919 n’apparaît pas sur les relevés de téléphone.
en cas de maltraitance infantile :
- 119 (appel gratuit et confidentiel) ; 24h/24 et 7 jours/7 ; le 119 n’apparaît pas sur les relevés de téléphone.
- Sur le site http://www.allo119.gouv.fr
Selon la situation :
- Vous avez la possibilité de contacter les services d’urgence.
- Vous pouvez également contacter les services du département : aide sociale à l’enfance (ASE) ou cellule de recueil des informations préoccupantes (Crip).
- Vous pouvez contacter une association près de chez vous.
Sources : site de solidaritefemmes ; site de actionenfance ; site de SOSviolenceconjugale42; organisation mondiale de la santé
Ne restez pas dans le silence.