Bonjour à tous! Je vous emmène avec moi découvrir un peu plus “Mon coeur” : l’île de La Réunion, et plus précisément aujourd’hui : le Maloya.
Le Maloya à La Réunion représente autant une musique, un chant qu’une danse. Au cœur des traditions, le Maloya est, avec le Séga, l’un des deux principaux genres musicaux de mon île.

Le Maloya vient du terme malgache, “maloy aho” qui signifie “parler”, “dire ce que l’on a à dire”.
Il a été classé au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO le 1er octobre 2009.
J’ai appris à le danser dès mon plus jeune âge. Cette musique, ce chant, cette danse font partie de moi : le Maloya est enivrant. Mais il raconte aussi une histoire, mon histoire, celle de tous les réunionnais.
Il est très présent, notamment à l’occasion de différents évènements comme les kabars et la fête du 20 décembre (Fét Kaf). Vous pouvez consulter mon article à ce sujet en cliquant ici 😉. Il permet, entre autres, aux réunionnais de se souvenir de leur héritage, avec ses douloureuses origines.
En effet, à l’origine, le Maloya à La Réunion est né pour exprimer la douleur et la révolte des esclaves d’origine malgache et africaine. Il permettait de traduire l’indignation qui grondait dans les plantations sucrières.
Il a alors pendant longtemps été interdit par l’administration coloniale, et il était donc pratiqué de façon clandestine et transmis dans le cercle familial. Le Maloya s’est développé à partir des années 1970, utilisé notamment lors de revendications politiques.
Transmis de génération en génération, pour célébrer les ancêtres, le maloya s’est métissé au fil des années, grâce aux influences de la poésie, du slam mais aussi du rock, du reggae, du jazz et même de l’électronique.

Danse des cafres, Lithographe ; Apassamy Francine ; 1863 ; La Réunion

Si des instruments ont été, au fil du temps, ajoutés, le roulèr et d’autres instruments traditionnels comme le kayamb, le pikèr, le sati ou le bobre restent la base du Maloya traditionnel.
Le Maloya se danse en plusieurs pas et déhanchés en suivant la mélodie et des percussions, la musique alterne d’ailleurs, parfois rapide, parfois plus lente. Les hommes et les femmes peuvent d’ailleurs porter les costumes traditionnels lors de spectacles et de moments festifs, les intégrant alors, surtout pour la robe ou la jupe, dans les mouvements de danse.
Citons comme artistes connus, chanteurs ou groupes : Danyèl Waro, Gramoun Lélé, Baster, Ousanousava ou encore Ziskakan; mais la liste est bien plus longue. Le Maloya peut exprimer la peine, la nostalgie ou encore la liberté, la joie.
Je vous parlerai dans de futurs articles des instruments de musique réunionnaise et des costumes traditionnels.
À bientôt! 😘🙏🌹
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